GTWalsheimPro, Helvetica, Arial, sans-serif

villedupre.fr

<div class="medium-insert-images medium-insert-images-left"><figure contenteditable="false" data-media-type="image" data-media-id="83312" draggable="false" class="">
    <img src="https://medias.publidata.io/production/images/images/000/083/312/original/Timeo-Fromager-cEmilieHautier.jpg?1700232616" alt="" draggable="false" class="">
</figure></div><p class="">Timéo Courault, pour son stage d’observation de 3<sup>e</sup>, hésitait entre boucher et fromager. Si c’est râpé à la boucherie, Emmanuelle Lefrançois, gérante de la Fromagerie du Pré, l’accueille, elle, les bras ouverts. Pourtant, l’adolescent, fan de handball et de films d’horreur entre potes, avoue à l’époque ne pas l’être de fromage : <i>« j’étais plutôt produit industriel que fermier. »</i> À 16 ans, le garçon n’est déjà plus un bleu. Il peut vous expliquer avec l’œil qui frise la saisonnalité des fromages et la différence de tirage de lait suivant les races de vaches et l’endroit où elles vivent. Tout ça grâce à cinq petits jours qui ont tout changé.</p><h3 class="is-active">Complètement fondu de son métier<br></h3><p class="">En plus d’éduquer son palais à la Tomme de chèvre et au Saint-Félicien, Timéo apprend dès cette première immersion à traiter avec les client·e·s. <i>« Moi qui étais très très timide, ça m’a complètement débloqué »</i> raconte le Gervaisien. Il se découvre une nouvelle passion <i>« que ce soit pour les produits et leur fabrication, les méthodes de coupe, d’emballage, ou la vente. C’est vraiment cette dernière partie qui me plait le plus. »</i> À la rentrée suivante, il s’inscrit en CAP crémier/fromager, soutenu par Emmanuelle. Trois jours en cours, puis dix en entreprise, y compris le dimanche matin. À 9h, avec ses quatre collègues, il est en boutique pour préparer la coupe, vérifier les stocks et renflouer ce qui doit l’être, aussi bien en fromages qu’en épicerie fine, et faire la mise en boutique. La clientèle arrive dès 10h, mais c’est sur la pause déjeuner que le monde afflue pour acheter des plats concoctés dans l’arrière-boutique par Laura. Le rideau se baisse le temps d’une pause bien méritée avant la seconde vague des clients.<i> « C’est à partir de 16h qu’on prépare les commandes, comme les plateaux, les raclettes, les fondues. J’aime beaucoup l’après-midi, parce que nous avons le temps d’échanger avec les client·e·s. »</i> Vers 20h, l’équipe range pour fermer dans la demi-heure. <i>« Les journées sont longues mais passent très vite. »</i> Chaque jour, l’apprenti s’applique, au point d’être repéré par le Comité des Meilleurs Ouvriers de France pour son nouveau concours.</p><h3 class="is-active">Des épreuves gratinées<br></h3><p class="">Début septembre, Timéo se retrouve avec six autres apprentis plus âgés que lui, pour tester ses connaissances. L'épreuve commence par un questionnaire à choix multiple sur les appellations d’origine contrôlée et une dégustation à l’aveugle où Timéo doit identifier la famille du fromage et la région d’origine. Il crée ensuite un plateau de fromages, coupe et emballe deux morceaux de Saint-Nectaire de 150 et 350 grammes, à l’œil. Enfin, il choisit un fromage pour aller avec un nectar de poire. <i class="">« J’ai recommandé du Comté et du Sainte-Maure de Touraine. Nous avons des cours pour accorder cépage et fromage. Même si je suis mineur, je peux vous conseiller pour votre dégustation ! »</i> À l’issue des épreuves, il est déclaré meilleur apprenti de France (et le plus jeune) et reçoit le prix Médicis, pour l’accompagner financièrement jusqu’à devenir son propre patron. Parce que le jeune homme n’a pas fini de se professionnaliser : après le CAP viendra le Bac pro vente et management dans l’optique, sous 5 à 10 ans <i>« d'ouvrir une première boutique, puis d’autres. Je veux voir si j’en suis capable. Ça passe ou ça casse. »</i> En attendant, Emmanuelle lui a proposé de rester, ce qui le ravit.<i> « J’ai encore beaucoup à apprendre et c’est génial de travailler avec des passionné·e·s. Magalie, Quentin, Emmanuelle, tout le monde prend le temps de me transmettre son savoir. Ça m’encourage à poursuivre dans cette voie. Il n’y a pas meilleure équipe. »</i> Que les Gervaisien·ne·s se rassurent. Timéo continuera à les guider encore quelques années dans la centaine de références que compte la Fromagerie du Pré.</p><p class=""></p>

Timeo-Fromager-couvcEmilieHautier.jpg

Timeo-Fromager-cEmilieHautier.jpg

A lire dans PréVoir n°167

Le Pré Saint-Gervais

La crème des fromagers

En CAP crémier/fromager, Timéo Courault vous accueille depuis plus d’un an à la Fromagerie du Pré. Le jeune homme vient d’être couronné meilleur apprenti de France par le Comité des Meilleurs ouvriers de France.

La crème des fromagers

À lire également