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<div class="medium-insert-active medium-insert-images medium-insert-images-left"><figure contenteditable="false" data-media-type="image" data-media-id="101544" draggable="false" class="">
 <img src="https://medias.publidata.io/production/images/images/000/101/544/original/ClementFRACAS.03.jpg?1744097906" alt="" draggable="false" class="medium-insert-image-active">
</figure></div>Après une dizaine d’années de journalisme, Clément Quintard, alors rédacteur en chef adjoint d’un média écologique, décide de prendre son envol. Avec deux collègues, Philippe Vion-Dury et Marine Benz, il se lance dans la création du média de leurs rêves. « Nous avions envie d’un journalisme politiquement engagé, de créer un espace de convergence et d’échange entre les différentes sensibilités de l’écologie, développe le rédacteur en chef. Mais aussi d’expérimenter les valeurs que nous défendions dans nos pages. On s’est donc monté en coopérative : la valeur, créée en commun, est partagée en toute transparence. Ni publicité, ni actionnaire, ni patron. » Une alternative à l’entreprise de presse capitaliste. <h3>Fracas, une recette détonante </h3>Au printemps 2024, l’équipe ouvre une campagne participative. C’est un succès : 160 000 euros réunis en quelques semaines. « L’un des plus gros lancements de média engagé à ma connaissance, et le premier pour un média ÉCOLO engagé. » Le 27 septembre, le premier numéro est disponible à la vente. Fracas est beau, moderne, péchu. Il a pour ambition d’être conservé, prêté, lu par plusieurs personnes et se doit d’être solide : ce n’est pas un magazine people d’une durée de vie de quelques jours. Élaboré par plus d’une trentaine de personnes, chaque trimestriel de 132 pages porte sur une thématique. « Cela part d’une lecture bouleversante qu’on présente aux deux autres et ça nous donne le sujet du numéro. Nous évitons les articles de confirmation, nous allons plus loin que les prénotions et les avis réflexes du lectorat, tout en revenant à la racine des sujets. La vulgarisation est au cœur de nos métiers : nous résumons les concepts et les rendons accessibles pour donner envie d’aller plus loin. Mais nous proposons aussi des boites à outils, des pistes de réflexion et la mise en relation avec celles et ceux qui se bougent pour faire changer le monde. » <h3>Une catastrophe sociale et écologique en cours </h3>Le premier numéro est un manifeste qui fait le point sur les combats écologiques, leurs avancées, leurs victoires. Le deuxième, préparé pendant la campagne électorale américaine, montre la montée du « carbofascisme », c’est-à-dire l’exploitation des énergies fossiles couplée à l’autoritarisme. « Et nous étions encore loin du compte » ajoute le rédacteur en chef la mine sombre. Avant de se reprendre : « la joie et l’allégresse sont précieuses par les temps qui courent. On essaie d’avoir un ton satirique dans certaines rubriques, de montrer que ces personnalités sont risibles, grotesques. » Le troisième numéro est consacré à la chasse, figure la plus antagonique de l’écologie. « On a souhaité revenir sur le sens et les raisons profondes de cette détestation. Pourquoi on fantasme sur l’Inuit qui chasse, alors que la même scène en France semble barbare ? » Le numéro de juin a-t-il déjà son thème ? « On enquête en ce moment sur les risques industriels. Après AZF à Toulouse et Lubrizol à Rouen, est-ce qu’on n’habiterait pas tou·te·s potentiellement à côté de bombes à retardement ? » Au milieu de tous ces sujets inspirés par un climat politique et écologique anxiogène, c’est à se demander comment Clément ne prépare pas déjà son nœud coulant. Il rit. « Je me pose la question autrement. Mon travail, c’est la manière que j’ai trouvée d’être utile à ce monde, en appliquant mes convictions. Est-ce que j’aurais été plus heureux si je n’avais pas éveillé ma conscience politique et écologique ? Sans doute. Mais il y a parfois, au milieu de tous ces combats, des moments de joie, des rencontres festives, où on se rend compte qu’on n’est pas seul. » Non : actuellement, elles·ils sont même plus de 3 000 à s’être abonné·e·s, en seulement trois numéros. Un sacré nombre pour un journal spécialisé, qui est au tout début de son aventure. Plus d'infos Actualité, abonnement et newsletter sur <a href="https://fracas.media/" style="font-size: 1em; background-color: rgb(255, 255, 255);">fracas.media</a>

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Le Pré Saint-Gervais

Avec perte et Fracas

Gervaisien depuis trois ans, Clément Quintard a convaincu ses co-gérant·e·s de Fracas de poser leurs cartons au Pré. Découverte de la revue référente dans le domaine de l’écologie depuis les locaux du 193, lieu culturel hybride dédié à l’image situé rue Sémanaz.

Avec perte et Fracas

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