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<p class="">Des kilos de boue, des tuyaux (tiges de forage) hauts d’une vingtaine de mètres emboités comme des Legos et une foreuse qui fonctionne 24h/24, 7 jours/7. L’impressionnant derrick, à proximité de l’espace sportif de l’Avenir situé avenue Jean Jaurès aux Lilas, accueillait au début du mois les habitant·e·s du Pré Saint-Gervais, de Pantin et des Lilas pour une visite exceptionnelle.</p><h3 class="is-active">Sécurité avant tout&nbsp;</h3><p class="">Dès l’arrivée, les visiteurs·euses sont invité·e·s à enfiler les équipements de sécurité. Chaussures, casque, gilet fluo ne seront pas de trop pourles identifier et les protéger. « Nos équipes sont au courant de votre présence, vous avez été pointé·e·sen cas d’évacuation, mais nous restons sur un chantier de forage aux règles de sécurité très strictes. On croit souvent que le danger vient du haut, mais ce sont surtout ses pieds qu’il faut surveiller. Il y a des trous,des clous, sans oublier les poutres à hauteur de tête. Je vous invite à la vigilance. Et on ne marche pas sur les câbles, c’est un coup à s’électrocuter.» Petit silence au sein du groupe, où chacun·e se jure de rester derrière la rubalise et de suivre le guide.</p><h3 class="is-active">Forer sur près de deux kilomètres <br></h3><p class="">Depuis l’été, le forage consiste à construire quatre puits de plus de 1800 mètres de profondeur (deux pour remonter l’eau d’une nappe dont la température oscille naturellement entre 60 et 80°C et les deux autres pour la réinjecter). Ce forage doit être progressif. Il est assuré par des tiges lourdes, assemblées les unes aux autres. Le trépan à leur extrémité broie la roche, pendant qu’un fluide de forage (« boue ») est injecté aussi bien pour le lubrifier et le refroidir que pour faire remonter en surface les déblais. « C’est le « cuistot » qui prépare la « boue » à partir de produits naturels et synthétiques, d’après les consignes de nos ingénieurs des boues. En effet, suivant les spécificités de la strate de sédiments (pression, température, nature de la roche, etc.) ils adaptent sa composition et sa densité. » Une fois remontée, la boue passe sur un tamis, pour la séparer des déblais. Ces derniers sont évacués par camion pour être recyclés, alors que la boue est renvoyée dans la tige de forage. « Les produits ont un coût financier et le chantier se doit d’être propre, d’où le recyclage de la boue. »</p><h3 class="is-active">Une machine 100% électrique <br></h3><p class="">Il n’y a pas que là que le chantier se veut exemplaire : pour abaisser son bilan carbone, il utilise une machine 100 % électrique raccordée au réseau public. En plus d’éliminer les bruits émis par les groupes électrogènes, le branchement électrique économise plusieurs milliers de litres de fuel et évite le rejet d’émissions nocives pour l’environnement. En cas de coupure d’électricité, un générateur prend toute fois le relais, parce que le chantier ne peut s’arrêter sans risque d’éboulement sur lui-même. Il faut creuser, tuber et cimenter le puits sans relâche. C’est la raison pour laquelle six équipes d'expert·e·s, venus du monde entier, se relaient pour faire les trois huit, et ce jusqu’au printemps prochain. En mars, ils se retireront pour laisser place la phase suivante du projet, la construction de la centrale de géothermie.</p><div class="medium-insert-images"><figure contenteditable="false" data-media-type="image" data-media-id="83267">
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La géothermie au Pré

Le Pré Saint-Gervais

La géothermie, un sacré bon tuyau

Le samedi 7 octobre, le chantier du puits qui sera relié au futur réseau de chaleur à base de géothermie ouvrait ses portes au public. PréVoir a enfilé ses chaussures de sécurité pour vous.

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