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villedupre.fr

<p class="">Il a été récompensé lors du Salon des Maires d’Île-de- France début juin, avec un trophée dans la catégorie Santé-Environnement pour l’amélioration du cadre de vie. Le nouveau centre-ville du Pré Saint-Gervais est une initiative innovante, qui accélère sa transformation pour faire face aux défis environnementaux de ce siècle. En parallèle des travaux de raccordement à la géothermie (voir plus bas), cette requalification a permis d’améliorer aussi bien le cadre de vie que les températures ressenties dans le cœur de ville. </p><h3>Une concertation exemplaire </h3><p class="">Le réaménagement du centre-ville a débuté en 2021 et couvre des enjeux structurants pour la Ville : transition écologique, apaisement et partage de l’espace public, revitalisation des commerces et dynamisme culturel... La première étape, et non des moindres, a été la concertation avec les usagers·ères du territoire : des espaces pensés par et pour les Gervaisien·ne·s, au cœur du réaménagement. Comment animer la ville, créer de nouveaux lieux de détente et de loisirs, favoriser le lien social, mettre en valeur le patrimoine, l’architecture, sans oublier le soutien au commerce local ? C’est ainsi qu’après un premier diagnostic réalisé avec les habitant·e·s grâce à des visites pour définir leurs usages dans ce quartier, une dernière phase de co-construction a affiné l’avant-projet, avant de lancer les travaux il y a deux ans pile. </p><h3>Place à l’eau, l’ombre et la pleine terre </h3><p class="">En juillet 2023, le chantier a débuté par les abords des écoles (rénovées au précédent mandat), puis la place Anatole France, avant ceux de la rue du même nom. Après un petit détour du côté de la partie piétonne et du début de la rue Danton, la Ville inaugurait fin avril 2024 sa nouvelle place-square où trône l’ours baptisé Teddybär par le Conseil municipal des enfants (en hommage à notre ville jumelle, Giengen-an-der-Brenz et son usine de fabrication d’ours en peluche). Depuis un an, ce sont les rues Joineau, Augier et Capitaine Soyer qui sont méthodiquement réhabilitées. Sur toutes les zones travaillées, la Ville a optimisé toutes les surfaces disponibles et ôté les obstacles de voirie (barrières, murets, talus…). Le résultat ? Des espaces récréatifs et de détente ont vu le jour : jeux d’eau et miroirs d’eau pour rappeler l’histoire des sources du Pré, pas japonais, structure de jeux géante, mobilier confortable pour tous les âges, toile d’ombrage… La chaussée, surélevée, a permis d’apaiser la circulation et la part belle a été faite aux mobilités actives et aux piéton·ne·s, alors que les quais du P’tit Bus ont été rénovés pour faciliter l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. L’éclairage a été modernisé, pour un matériel plus économe et vertueux : gradation suivant l’heure de la journée et renforcement de la trame noire pour la petite faune. La trame noire ? C’est ce qui permet à la faune présente dans nos villes de ne pas être polluée par l’éclairage artificiel de manière continue. De nouvelles plantations, notamment en pleine terre, promettent de rafraichir le cœur de ville et donnent l’impression de cheminer dans des espaces boisés, et les nouveaux arbres offriront bientôt des zones ombragées supplémentaires tout en absorbant du carbone. Le patrimoine historique a été mis en valeur, que ce soit le regard de la prise des eaux ou la Maison des associations gervaisiennes. Une nouvelle allée Alice Guy (<a href="https://www.calameo.com/read/001263741d0de37c59be0?page=15" target="_blank" rel="noopener noreferrer">voir PréVoir 184</a>) desservira le Conservatoire et facilitera les déplacements depuis la rue Augier. Le parvis du marché couvert et les abords du kiosque se sont faits plus généreux, pour permettre une meilleure installation aux commerçant·e·s situé·e·s à l’extérieur, mais également pour libérer de la place pour des activités festives et culturelles. Ces aménagements permettent à la nouvelle adresse gourmande Chantilly &amp; Cie de bénéficier d’une terrasse ombragée (voir p. 21). Si le centre-ville est indiscutablement devenu très agréable à l’œil, une attention particulière a été portée sur la gestion des eaux de pluie. </p><h3>Cas d’école pour les étudiant·e·s </h3><p class="">Désormais, le centre-ville est reconnu comme pionnier dans la lutte contre les crues. Pendant les épisodes de pluie intense de l’automne dernier dus au réchauffement climatique, alors que d’autres villes se sont fait surprendre par les inondations, le Pré a su gérer ses eaux pluviales. Avec la pente de l’entrée de ville jusqu’au marché, il a fallu guider le ruissellement pour que l'eau soit directement absorbée par le sol. Sur les surfaces où ce n’était pas possible d’enlever le bitume (comme la chaussée, tout simplement), la Ville a ciblé les points où les pentes convergent et où l’eau pouvait stagner. Elle a ensuite fait appel à des techniques adaptées aux usages de la parcelle : alvéoles remplies de graviers qui laissent passer l’eau sur les places de parking, ouvertures sur les plantations en bord de chaussée pour créer une réserve d’eau pour nourrir les plantes, etc. Si ces systèmes ne résisteraient peut-être pas à une crue exceptionnelle, ils permettent en tout cas largement aux Gervaisien·ne·s de garder les pieds au sec lors des pluies courantes, tout en créant des réserves pour limiter l’arrosage ! Enfin, les revêtements imperméables ont été traités pour renvoyer les rayonnements solaires, réduisant ainsi les îlots de chaleur urbains. En mettant en œuvre ces différentes techniques complexes sur une zone aussi étendue, le centre-ville sert même de cas d’école pour les étudiant·e·s en urbanisme qui viennent l’observer depuis presqu’un an.</p><h3>Le centre-ville en quelques chiffres</h3><p class=""></p><ul><li><b>17 000 m2</b> redessinés</li><li><b>88 nouveaux arbres</b> de variétés différentes pour éviter les contagions en cas de maladie</li><li>surface perméable augmentée <b>de 4% à 23%</b></li><li>espaces en pleine terre augmentés <b>de 470 m2 à 2450 m2</b></li><li><b>3 espaces centraux</b> redéfinis<br>square Edmond Pépin<br>partie piétonne André Joineau<br>place du Général Leclerc</li></ul><p></p><h3>Un coup de pouce de la métropole du grand paris </h3><p class="">Sur les 5 millions d'euros qu’a coûté la transformation du centre-ville, un plan ambitieux en faveur du commerce de proximité a été cofinancé par la Métropole du Grand Paris avec une enveloppe d’1 million d’euros versé dans le cadre de son appel à projet « centres-villes vivants » et du Fonds d’Investissement Métropolitain pour la partie aménagement. Une aide à la rénovation des vitrines et devantures commerciales a été mise en place, tout comme l’acquisition de locaux ou des fonds de commerce stratégiques pour diversifier l’offre commerciale. D’autres actions sont mises régulièrement en œuvre pour accompagner la diversité de l'offre disponible en centre-ville, créant ainsi une véritable centralité commerciale entre commerces de bouche, restaurants, supermarchés et boutiques déco.</p><h3>La géothermie </h3><p>Le réseau de chaleur via géothermie Unigéo devrait être opérationnel pour le démarrage de la prochaine saison de chauffe. Le projet, initié en 2019 par Le Pré Saint-Gervais, les Lilas et Pantin avec le SIPPEREC, l’ADEME et la Région Île-de-France, vise à exploiter l’énergie géothermique du Dogger, aquifère situé à environ 1800 mètres de profondeur et dont la température oscille entre 60 et 80°C. Après le forage de quatre puits, le réseau a été déployé progressivement, avec l’arrivée supplémentaire de Romainville. Dans un contexte de forte instabilité et de hausse des prix de l’énergie, Unigéo constitue une alternative pour un prix juste et maîtrisé dans la durée. La facture des bâtiments chauffés par la géothermie est composée, en effet, d’une part abonnement stable dans le temps, qui représente entre 60 et 75% de la facture totale. La chaleur représente 50% de notre consommation énergétique et repose à près de 60% sur des énergies fossiles importées et fortement émettrices de CO2. La géothermie, énergie propre, 100% locale et performante, disponible 24h/24 et parfaitement maîtrisée, est donc une réponse locale aux enjeux climatiques et à l’indépendance énergétique.</p><h3>La réduction de l’impact carbone lors des travaux, un des engagements du projet </h3><p class="">Pour aller au bout de sa démarche, la Ville a mené un certain nombre d’actions vertueuses lors des travaux de réaménagement du centre-ville : réutilisation sur site de certains matériaux, utilisation de revêtements et mobiliers en bois issus d’une filière de production durable, procédé de bitumage moins polluant que les procédés classiques (température de pose moins élevée pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, économiser de l’énergie, et émettre moins de fumée et de gaz pour les ouvriers), réutilisation des terrasses provisoires sur d’autres espaces, etc.</p>

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Le Pré Saint-Gervais

Le centre-ville, livré pour l’été

Après deux ans d’études et de concertation et deux ans de travaux, le nouveau centre-ville, beau, moderne et plus frais, accueille désormais les Gervaisien·ne·s.

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